

Lecornu annonce une "amélioration de la retraite des femmes" dans le budget de la Sécu 2026
Le Premier ministre a assuré les leaders syndicaux que l'"amélioration de la retraite des femmes" serait inscrite au budget de la Sécurité sociale débattu cet automne, dans un courrier adressé mardi soir et dont l'AFP a obtenu copie.
"Certaines mesures issues du +conclave+ sur les retraites notamment celle relative à l'amélioration de la retraite des femmes feront l'objet d'une inscription au PLFSS pour 2026", écrit, sans plus de précisions, Sébastien Lecornu, dans un courrier dévoilé mercredi par Le Monde.
Le Premier ministre dit par ailleurs souhaiter "poursuivre les échanges (...) autour des enjeux de pénibilité et d'usure professionnelle", sujets de discorde entre le patronat et les syndicats pendant le conclave.
Après quatre mois de concertations, le conclave des retraites s'était finalement soldé par un "échec" fin juin.
La CFDT est l'un des trois syndicats - avec la CFTC et la CFE-CGC - à avoir discuté jusqu'au terme du conclave lancé par l'ancien Premier ministre, François Bayrou, pour amender l'impopulaire réforme de 2023. Les négociations ont pris fin sur un constat de désaccord avec le patronat (Medef, CPME) concernant les modalités de prise en compte de la pénibilité.
Dans son ultime et infructueux effort pour trouver un accord en juin dernier, le conclave avait proposé de rendre un peu plus favorable le calcul de la retraite des femmes ayant eu des enfants.
Il proposait ainsi de prendre en compte les 24 meilleures années pour le calcul de la pension pour les femmes ayant eu un enfant, et les 23 meilleures années pour les femmes ayant eu deux enfants et plus, alors que la règle générale prévoit de prendre en compte les 25 meilleures années.
Il prévoyait également que les femmes bénéficiant de trimestres supplémentaires pour avoir eu des enfants puissent en comptabiliser 2 dans le dispositif "carrière longue". Ce dispositif permet de partir avant 64 ans lorsque l'on a commencé à travailler tôt.
Ces deux mesures coûteraient chacune 200 millions d'euros en 2030, selon le document du conclave.
Le Premier ministre qui avait un temps ambitionné de "réactiver le +conclave" selon des informations de presse, s'est vu opposer une fin de non recevoir par la CFDT, première centrale syndicale.
"La CFDT a négocié loyalement pendant six mois pour corriger la dernière réforme. Le Medef a préféré l'échec. La seule voie possible pour la CFDT est désormais de suspendre la réforme et de renvoyer les choix futurs à 2027", rappelait début septembre la centrale syndicale.
Si la prise en compte de l'usure professionnelle était le sujet de discorde, reste que l'âge du départ à la retraite ne bougeait pas, le Medef s'étant montré inflexible sur son maintien à 64 ans.
Concernant l'assurance chômage, dont une énième réforme était prévue par l'ancien locataire de Matignon, Sébastien Lecornu "souhaite là encore poursuivre les discussions, notamment autour des ruptures conventionnelles", écrit-il dans le même courrier envoyé aux leaders syndicaux.
E.Klein--LiLuX