

Wall Street recule, la paralysie budgétaire américaine pèse
La Bourse de New York évolue en baisse mercredi, au premier jour d'une période de blocage budgétaire aux Etats-Unis avec pour conséquence le gel d'une partie de l'administration fédérale et le report de la publication de certaines données économiques.
Vers 14H00 GMT, le Dow Jones lâchait 0,18%, l'indice Nasdaq 0,43% et l'indice élargi S&P 500 perdait 0,34%.
Malgré l'imminence de cette paralysie de l'Etat fédéral, la place américaine était jusqu'à mardi soir orientée à la hausse, le Dow Jones atteignant même un nouveau sommet en clôture.
"Au fil du temps, nous avons connu beaucoup plus de menaces évitées à la dernière minute que de +shutdown+ réels. Le marché a donc appris à ne pas vraiment s'inquiéter des blocages tant qu'ils ne se produisent pas", commente auprès de l'AFP Steve Sosnick, d'Interactive Brokers.
Et la baisse observée mercredi en début de séance pourrait n'être que temporaire.
Les investisseurs "ont été prêts à ignorer de nombreux faits gênants au cours des derniers mois, voire des dernières années. Ils pourraient donc faire de même cette fois-ci", estime M. Sosnick.
"Historiquement, les marchés n'ont pas été affectés de manière significative par un arrêt des activités gouvernementales" et au contraire "l'histoire suggère que les actions ont de bonnes chances de progresser pendant cette fermeture", note Jeff Buchbinder, de LPL Financial.
Les investisseurs pourraient toutefois manquer de visibilité sur l'état de santé de l'économie américaine en raison de la suspension de la publication d'un certain nombre d'indicateurs officiels.
Le rapport mensuel sur l'emploi du ministère du Travail américain, dont la publication est prévue vendredi, pourrait être l'un des premiers touchés.
En conséquence, la publication mercredi de l'enquête mensuelle ADP/Stanford Lab, qui a montré que le secteur privé a détruit 32.000 emplois aux Etats-Unis en septembre, a été scrutée par les acteurs de marché.
Côté actions, les investisseurs "essaient de déterminer dans quelle mesure ils doivent s'inquiéter de la faiblesse de l'économie par rapport à leur enthousiasme à l'idée d'une baisse des taux", estime Steve Sosnick.
En revanche, cet indicateur a détendu les taux obligataires, le rendement des emprunts d'Etat américains à échéance dix ans évoluant autour de 4,09% vers 13H50 GMT contre 4,15% à la clôture mardi.
Côté entreprises, le groupe américain de vêtements et d'équipements sportifs Nike (+3,01% à 71,85 dollars) était recherché grâce à une hausse surprise de son chiffre d'affaires au premier trimestre de son exercice décalé 2026, et à un bénéfice net pratiquement doublé par rapport aux estimations.
La société minière Lithium Americas (+17,28% à 6,71 dollars) a profité de l'annonce d'une prise de participation du gouvernement américain à hauteur de 5% du capital.
Le spécialiste des vélos d'appartement connectés et tapis de course Peloton (-7,89% à 8,29 dollars) était freiné par la mise à jour de sa gamme de produits et l'une augmentation de ses tarifs.
Le géant technologique Meta (-2,84% à 713,53 dollars) était boudé par les investisseurs après l'annonce d'une personnalisation d'ici la fin de l'année les publicités et les contenus proposés aux utilisateurs de Facebook, Instagram et de ses autres plateformes en s'appuyant sur l'historique de leurs échanges avec son assistant d'intelligence artificielle (IA).
J.Faber--LiLuX