

Deux offres en lice pour la reprise du Coq Sportif
Deux candidats sont en lice pour reprendre l'équipementier sportif tricolore Le Coq Sportif, placé en redressement judiciaire fin novembre, l'un étant inconnu et l'autre étant un consortium qui rassemble plusieurs investisseurs dont le milliardaire français Xavier Niel ainsi que le groupe américain Iconix (Lee Cooper, Umbro), prévoyant une enveloppe de 60 millions d'euros.
La marque française en difficulté - qui a équipé la délégation française lors des Jeux olympiques de Paris l'été dernier - compte près de 300 salariés en France. Elle a été fondée en 1882 à Romilly-sur-Seine, dans l'Aube.
Dans un communiqué publié mercredi, au lendemain de la date limite de dépôt pour les offres de reprise, un consortium annonce avoir déposé une offre afin de "recentrer le Coq Sportif autour de son ADN de marque +accessible et populaire+ et le déployer mondialement avec des apports financiers importants pour relancer cette belle marque française".
Ce projet est porté à 51% par la société d'investissement Neopar, spécialiste du "retournement d'entreprise" et détenue par la famille Poitrinal; à 26,5% par un groupe d'investisseurs dont Xavier Niel, ainsi que l'actuel patron d'Airesis, la maison mère du Coq Sportif, Marc-Henri Beausire et la famille Camuset, fondatrice de la marque.
Enfin, le groupe américain Inconix, qui détient notamment les marques Umbro et Lee Cooper et a enregistré 6 milliards d'euros de ventes en 2024, intervient à hauteur de 22,5% dans le projet.
Le consortium compte apporter un total de 60 millions d'euros qui serait "injecté immédiatement", a-t-on précisé à l'AFP.
Il dit envisager de "sauvergarder le site de Romilly ainsi qu'un maximum d'emplois" - sans plus de détails chiffrés.
Son objectif est notamment de développer le Coq Sportif "à l'international", estimant que la marque a "un très fort potentiel de croissance à travers des enseignes multimarques" via les réseaux d'Iconix et d'Intersport et comptant "profiter de la visibilité obtenue avec les JO".
Ce projet bénéficie également "du soutien d'Intersport et de nombreuses enseignes multi-marques", indique le communiqué.
La décision du tribunal des affaires économiques (TAE) de Paris (anciennement "tribunal de commerce", NDLR) sur la reprise du Coq Sportif devrait être rendue "fin mai, début juin", selon une autre source proche du dossier.
Selon les Echos, une autre offre serait en lice pour reprendre l'équipementier tricolore, projet qui "aurait le soutien des pouvoirs publics" et serait porté par l'homme d'affaires franco-suisse Dan Mamane.
Le ministère de l'Economie, contacté par l'AFP, a confirmé que deux offres avaient été déposées, sans révéler l'identité du second candidat à la reprise du Coq Sportif.
Bercy a ajouté être "en train d'analyser les mérites comparés des deux offres".
Le ministère de l'Economie dit suivre plusieurs paramètres, dont "la préservation de l'empreinte de Romilly et des emplois qui y sont attachés" ainsi qu'un "traitement équitable de l'exposition financière de l'Etat, qui a fourni un soutien exceptionnel au Coq Sportif".
En mars dernier, la région Grand Est a accepté d'annuler 50% des créances du Coq Sportif envers l'entreprise pour faciliter sa reprise.
Le Coq Sportif est endetté envers des acteurs publics pour un montant compris entre 60 et 70 millions d'euros. L'entreprise a notamment bénéficié de plusieurs prêts de l'Etat français d'un montant total de 42 millions d'euros, a encore mentionné la région Grand Est.
F.W.Simon--LiLuX